De ver van mijn bed show

zonovergoten


 
Een zonnige toekomst? Ze is al werkelijkheid geworden. Eindelijk hoeven we niet meer naar verre stranden om bruin te worden. Uit de kleren hoort nu het devies te zijn, zodat we de vrijheid met volle teugen kunnen genieten in de zon, niet alleen aan het strand, maar midden in de stad. De ruimte wordt omgetoverd tot een groot pretpark. Nee, het kapitalisme is helemaal niet slecht en heeft ons een klimaat geschonken waar we met zijn allen deel aan hebben.
 


 
Bang laten we ons niet meer maken, we weten wat ons toekomt en dat laten we ons niet afnemen. De media kennen hun plicht, de TV voorop. Zij alleen is in staat ons een blik op de wereld te gunnen die bevestigt dat we het toch maar goed getroffen hebben.
 
Dag in, dag uit toont het journaal ons de beelden, maar, is de impliciete boodschap, ze hebben niets uitstaande met onze wijze van leven. We kunnen ons, anders gezegd, blijven amuseren tot de dood erop volgt.

 

LES JOURNAUX TÉLÉVISÉS, PROMOTEURS DE L’INACTION CLIMATIQUE

André Gunthert

 

Rien de tel qu’une canicule estivale pour mesurer l’écart qui se creuse entre les grands quotidiens (Mediapart, Le Monde, Libération, etc…), qui s’efforcent de resituer l’événement ponctuel dans la causalité du réchauffement, et les journaux télévisés (TF1, F2, BFMTV…), qui se perdent dans l’affolement d’un traitement anecdotique, incapables de raccrocher les wagons de l’actualité au train du changement climatique.
Alors que l’aggravation rapide du réchauffement multiplie l’intensité des catastrophes sur toute la planète, l’information télévisée semble courir d’un désastre à l’autre, sans jamais prendre la mesure de l’échelle ni des liens qui relient entre eux sécheresse, inondations, averses de grêle ou mégafeux. Prisonnière de sa vision rassuriste, la télé s’emploie au contraire à disloquer le récit façon puzzle, glissant systématiquement l’analyse des causalités sous le tapis du fatalisme, et réduisant la réponse à l’événement à la prise en charge de l’urgence ou à la litanie des «bons gestes».

Il fait chaud? Hydratez-vous, restez à l’ombre, et profitez-en pour manger des glaces.

La production de l’information a toujours conféré une responsabilité éminente. L’effort d’adaptation à la nouvelle réalité climatique qui se manifeste dans les grands quotidiens rend d’autant plus insupportable la paresse du traitement télévisé. Alors que chaque nouvelle catastrophe fournit une occasion d’éclairer le public en vulgarisant les connaissances utiles à la compréhension de l’emballement climatique, le journalisme audiovisuel cultive l’ignorance et promeut l’inaction. Regarder l’information télévisée en période de calamités climatiques, c’est désormais faire l’expérience étrange d’une réalité déformée, méconnaissable, comme maquillée par un regard hors du temps, quand la promesse du soleil était l’horizon du tourisme de masse.

Devant l’écrasante angoisse du chaos climatique, le déni peut apparaître comme un réflexe excusable. Peut-il constituer une ligne de conduite pour une rédaction? Les enjeux sont trop importants pour se contenter d’une réponse aussi sommaire. Les étés actuels ne sont qu’une aimable plaisanterie en comparaison de ceux qui nous attendent dans quelques décennies. Les études montrent qu’une partie importante du public en est d’ores et déjà consciente. Les médias n’ont pas d’autre choix que de se hisser à la hauteur du débat. Vite.
 
Bron: L’image sociale – 19 juillet 2022

 

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