Camus – De hel

Gernot Schwarz Photography – Intermezzo – Ruhrort


 




 

ALBERT CAMUS: HIROSHIMA

EDITORIAL IN COMBAT, AUG 8, 1945

 

Déjà, on ne respirait pas facilement dans un monde torturé. Voici qu’une angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d’être définitive. On offre sans doute à l’humanité sa dernière chance. Et ce peut-être après tout le prétexte d’une édition spéciale. Mais ce devrait être plus sûrement le sujet de quelques réflexions et de beaucoup de silence… Qu’on nous entende bien. Si les Japonais capitulent après la destruction d’Hiroshima et par l’effet de l’intimidation, nous nous en réjouirons. Mais nous nous refusons à tirer d’une aussi grave nouvelle autre chose que la décision de plaider plus énergiquement encore en faveur d’une véritable société internationale, où les grandes puissances n’auront pas de droits supérieurs aux petites et aux moyennes nations, où la guerre, fléau devenu définitif par le seul effet de l’intelligence humaine, ne dépendra plus des appétits ou des doctrines de tel ou tel État. Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison.

 

 


In een artikel onder de titel “De bom en ons” stelt Alberto Moravië de vraag tegen het licht van de escalatie aan nucleaire dreiging of de menselijke rede de eigen vernietiging in zich draagt. Voor hem lijkt de technologische ontwikkeling op een psychische aandoening die menselijke energie verslindt.
 
We zijn bijna 40 jaar na Hiroshima als hij tot deze stellingname komt na een bezoek aan Japan. In een vraaggesprek met Le Monde gaat hij dieper in op deze helse logica: “Alberto Moravia hanté par l’apocalypse nucléaire.
 




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